L’INSPIRATION ?
Des chiffres, peut-elle venir ?
Une apparente rigueur, un certain mystère
NEUTRALISÉ.
Les chiffres ont la rigueur scientifique, ils sont le langage de la raison pure.
Hermétisme, folie langagière :
Kant à soi de l’élite.
Logorrhée élaborée – Autisme verbal.
Que ce cache-t-il derrière ces mots, les chiffres ; les hiéroglyphes d’un monde nouveau.
La sélection par les mathématiques dans les universités donne au mot sélection une idée
d’égalité des chances aux plus démunis du langage des hommes.
(j’y vois aussi le chiffre de l’inégalité par l’argent).
Je pense au constructivisme, à ces chiffres regardés pour leur beauté esthétique, dynamique pris dans la tourmente militante de la révolution et de l’idée de progrès.
Le graphisme des nombres, mêlé au jeu mécanique des roues de l’industrie donne toute
la mesure de l’espoir et de l’illusion.
Je m’intéresse à ces chiffres porteurs d’espoir, attachés à la mémoire collective :
dates historiques qui marquent le sursaut de l’Homme dans l’Histoire et se différencient
Du calendrier du temps qui s’écoule.
IL Y A AUSSI :
La volonté utopique du progrès par la mécanisation de la vie de l’homme, afin de donner
toute son intelligence au progrès. (de soi, de l’homme).
Il y a une volonté totalitaire, totalisante du chiffre opposée à la subjectivité des mots.
La fuite en avant, « course au progrès » : folie ! causée par les nombres.
Désir de connaissance et volonté de puissance : la pomme de discorde.
Cette objectivité qui engendre encore la civilisation a eu ses utopies,
Ses périodes d’accélération et de fascination de la vitesse.
Je parlerai plus particulièrement de ces chiffres mêlés de près à l’homme
Et à ces passions humaines.
Pour le libérer de quoi ?
De la pesanteur de la matière.
L’Art est une machination,
L’illusion une matière, l’espoir un but – un dessein – où le désespoir se profile,
s’écrit parfois sur les murs des volontés humaines.
La machination broie l’homme autant qu’elle le fascine.
L’envers du décor : c’est le compte à rebours,
le temps compté avant que la cible ne soit atteinte.
La cible, un lieu quelque part dans le monde
oui à Paris
dans le cœur d’un quartier populaire en ruine.
Bientôt en mai la dernière exposition d’Olivier DE SCHRYNMAKERS
aux portes ouvertes de Belleville le 19 20 21 22 mai
dont voici présentée la première partie du projet de cette exposition finale.
Après un hommage aux halles de Paris du temps des marchands de quatre saisons de mon enfance, du Paris popu, voici un hommage à Belleville où je vis depuis 10 ans dans la misère ambiante. Une installation à la mémoire de mon atelier de Belleville car je vois de ma fenêtre l’immeuble disparaître peu à peu, sous les coups de pioche des démolisseurs.
Tel ce lieu en suspens où déjà les marteaux piqueurs démolissent le site, cette installation rappelle la fragilité, la dangerosité, la pauvreté, et l’insouciance de cet immeuble condamné.
LA CIBLE DE LA DESTRUCTION.
LE PEUPLE DÉCHU DE PARIS. Textes politiques.
Installation à l’image du lieu où j’habite,
Plantée comme un décor…
Provisoire.
Voici l’histoire de tout ceci
Installation vécue, bref la vie quoi !
Telle est ma vie telle est ma maison !
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