Suite à l’exposition « Danse Macabre » en 2022 et à un travail de recherche sur les différentes représentations de la mort dans l’art et dans l’espace public avec le Conservatoire National des Arts et Métiers, je présente pour cette année 2023 « Médusa ».
La rencontre avec les nombreux artistes que j’ai pu connaître en tant que président des Ateliers d’Artistes de Belleville m’a fait prendre conscience de l’importance de leur disparition. C’est ainsi que j’ai voulu leur rendre un premier hommage lors de la nuit blanche en 2021 avec la création d’un mobile représentant certains de ces artistes extraordinaires. Lors de cette exposition que j’ai nommée « Constellations d’Artistes », le mobile suspendu à un arbre tournoyait au gré du vent. Hélène Courvoisier chorégraphe qui dansait parmi les œuvres participa par la suite au projet « Danse Macabre ».
La guerre en Ukraine n’a fait qu’accélérer cette nécessité d’un processus de création portée par la mémoire. « Médusa » est parti d’un tableau que j’ai peint afin de figurer un vitrail, autre axe de ma recherche picturale. La figure s’est transformée en un personnage fanatique que j’ai rapproché de la terreur qu’elle exerce sur elle-même. Ce mythe ancestral resurgit des temps anciens par une présence renouvelée. Révélation de notre époque moderne, il est là pour stupéfier et pétrifier ceux qui regardent de trop près la mort en fascination. Puisse cette image servir de protection comme le prédisent certains talismans. Que la peinture en soit !
L’art ne peut se départir de l’icône, de sa part magique et spirituelle par la sacralisation de la matière, qu’est la peinture.
ODE
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